Comme son personnage Ivan Dolinar, protagoniste de Poisson d’avril, l’auteur montréalais Josip Novakovich est d’origine croate. Est-il yougonostalgique (nostalgique de l’ère titiste), cynique ou tout simplement réaliste ? Être issu du puissant pays qu’était la Yougoslavie, longtemps gouvernée de main de maître par le socialiste Tito, dont l’armée était classée au cinquième rang mondial, disait-on, semble donner à certains ex-Yougoslaves le goût de raconter leur propre version de leur difficile histoire récente. Le grand État multiethnique est aujourd’hui divisé en sept nations indépendantes, à la suite de sanglantes guerres fratricides.
« Voici venu pour nous le jour de chanter notre liberté, notre pays, et notre chance de vivre dans la fraternité et l’unité, nous tous, Slaves du Sud », enseignait-on alors à l’enfant Dolinar, comme sans doute au jeune Novakovich, avant que ce dernier ne parte à vingt ans vivre aux . . .
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