Patrice Desbiens parle encore et depuis longtemps, par l'acte poétique, d'une profonde aliénation située au cœur du quotidien. L'art sera ainsi le révélateur d'un vide qui nous limite, sinon nous brise. Et cette esthétique n'est en aucun cas rédemptrice : elle EST, surgissant des petites failles anodines d'une pesante quotidienneté qui fait, par un curieux retour des choses, parvenir le poète à des considérations plus globales, disons « sociocritiques », sur l'inhumain mais toujours par l'art. Chez Desbiens, étonnamment, la vie quotidienne, malgré ou à cause de ses aléas, se fait œuvre d'art.
Ce livre est une réédition en un volume de trois œuvres de Desbiens, actuellement considéré comme un écrivain important de la francophonie dans son acception nord-américaine. Poèmes anglais (Prise de parole, 1988) marque la rupture avec Sudbury, sa ville natale. La solitude du poète ' exécré par une société capitaliste marchande . . .
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