« Une image vaut mille mots », disons-nous. Et ce faisant, parfois sans nous en rendre compte, nous proclamons la supériorité de l’image sur le mot dit ou écrit. Ainsi, nous donnons à l’image une force qui peut éveiller chez l’homme un sentiment de peur. Mais cette peur est-elle fondée ? Cette façon de croire en la supériorité de l’image est-elle une constante ou a-t-elle varié dans le temps et selon les circonstances ? Par ailleurs, comment a évolué le rapport de l’image au texte ? Ce dernier peut-il être, lui aussi, objet de méfiance ? Ces questions apparaissent d’autant plus intéressantes qu’aujourd’hui images et textes dominent le monde de l’information dans lequel nous vivons.
Les premières considérations sur ce sujet, nous montre Nicolas Mavrikakis, remontent à l’Antiquité et aux débats autour de la représentation. L’auteur nous conduit ensuite au temps de l’art paléochrétien et au Moyen Âge, où l’image est tantôt admise, tantôt bannie pour être ensuite sauvée par le texte puisqu’elle est alors proposée comme illustration de la Bible dans une société où la lecture n’est pas l’affaire de tous. L’aspect narratif de l’image va alors lui donner de l’importance et, devenant vecteur d’émotions, la peinture comme moyen de créer des images est élevée au niveau du grand art, comme l’a été auparavant le théâtre.
Créée alors par les peintres, l’image s’est faite outil de propagande, et plus tard produite par les procédés photographiques, elle a accaparé, dès le début du siècle dernier, journaux et revues d’information, reléguant souvent le texte au rang de légendes de photos.
Qu’en est-il alors de la relation de l’image au texte et à la société à l’ère des nouvelles technologies ? Nicolas Mavrikakis vous le dira.
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