L’auteur explore ici tout ce qui se rapporte à la finitude : la mort de l’individu autant que celle de l’univers.
Tout semble donc être sous l’emprise de la déchéance et de la désolation. C’est la mémoire du poète qui — comme toujours — nous amène à une conscience aiguë de cette perte des significations que l’on croyait assurées. Tout ce que comprend le concept de « réalité » est, de soi, attiré vers l’Abîme. Et la mort va l’emporter sur l’enchantement : « J’ai vu la terre avec des yeux plus neufs que ceux d’un enfant qui vient de naître. / Je l’ai vue avec les yeux d’un mourant ». Oui, il « est très dur d’être vivant », comme l’a écrit quelque part William Burroughs.