« Qui es-tu ? » Voilà la question que posait Janine, la fille de Paul-Émile Borduas, à ce père si loin dans l’espace et le temps, et dont l’image s’effaçait peu à peu. « Qui êtes-vous Paul-Émile Borduas ? » pourraient demander les jeunes d’aujourd’hui pour qui la période de la grande noirceur semble difficilement concevable.
De Borduas on sait qu’il était peintre, qu’il a été l’auteur d’un document révolutionnaire prônant un « refus global », un changement radical, une liberté totale dans les arts mais aussi dans la vie. On sait que sa peinture que l’on voit dans les musées est abstraite, souvent un hymne au noir et blanc, à la simplicité. On en déduit que, pour lui, l’art de peindre devait se libérer des contraintes pour laisser place à la spontanéité, à l’automatisme, terme autour duquel se sont d’ailleurs regroupés, pour un temps bien court hélas, les signataires du document.
On sait aussi . . .
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