Le roman touristique deviendra peut-être une nouvelle manière de décrire le pays, si l’on en juge par l’attrait que ce genre peut exercer auprès de l’auditoire et surtout des écrivains qui l’adoptent volontiers. Ce livre, le dix-neuvième de Claude Jasmin, raconte l’histoire d’une jeune Française assez loquace, Lilianne, qui, comme tant d’autres de ses compatriotes, se rend au Québec pour voir du pays. Elle tombe rapidement amoureuse d’un Québécois de son âge qui, de surcroît, a du sang indien dans les veines ! Ce choc des cultures servira à alimenter diverses situations cocasses, que la jeune fille confiera à son papa sous forme de lettres. Chaque chapitre de Papa Papinachois correspond à un échange entre le père et la fille.
Proche de la chronique, ce roman épistolaire se veut proche des réalités typiques de notre tournant de siècle : Lilianne communique avec son père (resté en France) par de longs messages transmis par courriel, relatant ses impressions de voyage, alors qu’elle découvre le Québec et surtout la Côte-Nord, en compagnie de son amoureux.
Papa Papinachois se lit aisément. Malgré son titre insipide et sa couverture hideuse, ce roman léger amusera bon nombre de lecteurs. Autrement, on pourra savourer la réédition de La petite patrie, publié en 1972, qui demeure un modèle inégalé dans l’œuvre de Claude Jasmin.