Marc Gonsalves, Keith Stansell et Tom Howes sont à l’emploi d’une entreprise privée de renseignement américaine et ils font partie de l’équipage d’un avion Cessna qui survole la jungle colombienne, le 13 février 2003. Ils exécutent une mission de surveillance pour contrer les activités de production de drogue sous le contrôle des Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC), un mouvement de guérilla marxiste. Soudain, c’est la panne de moteur. Les cinq hommes à bord de l’appareil réalisent immédiatement que leur situation est dramatique : l’écrasement est inévitable. Grâce à la maîtrise du pilote, Tommy Janis, ils survivent à leur atterrissage en catastrophe dans une clairière. Peu après, des membres des FARC arrivent sur place et les capturent. Le pilote et le sergent Luis Alcedes Cruz, représentant du gouvernement colombien au sein de l’équipe, sont séparés de leurs compagnons et emmenés dans la forêt. Plus jamais ceux-ci ne les reverront. Ils apprendront plus tard qu’ils ont été exécutés.
Pour les trois survivants débute une longue et dure épreuve. D’abord, malgré leurs blessures et leurs vêtements inadéquats, on leur fait subir une marche forcée de 24 jours dans la forêt tropicale. Ensuite, ils seront tenus en captivité dans des camps de fortune, parfois seuls, parfois en compagnie d’autres détenus, dont Ingrid Betancourt, une personnalité politique franco-colombienne, et l’otage des FARC la plus connue.
En puisant dans le journal qu’ils ont tenu, les trois otages américains racontent, en alternance, le calvaire qu’ils ont enduré tout au long des 1967 jours ‘ cinq ans et demi ! ‘ qu’a duré leur détention. Bien sûr, sujets qu’ils étaient à la promiscuité et à la cruauté de certains de leurs geôliers, il leur est arrivé de vivre des conflits entre eux et avec d’autres détenus, notamment avec Ingrid Betancourt. Mais à d’autres moments, la compagnie et le soutien de leurs compagnons d’infortune les ont aidés à tenir le coup dans leur épreuve. Jusqu’à ce jour de juillet 2009 où une opération brillamment imaginée et exécutée par l’armée colombienne leur a permis de retrouver leur liberté, en compagnie de onze autres otages, dont Ingrid Betancourt !