Admettons, avec Maurice Blanchot, que la littérature commence au moment où elle devient une question. Pressés de toutes parts par d’incessantes interrogations, nous sommes ici en pleine lecture littéraire.
Cassie Bérard enseigne la création littéraire à l’UQAM. Elle dirige ce collectif de neuf jeunes écrivains qui conjuguent écriture et inquiétude. Le recueil s’inscrit sous le double patronage de Fernando Pessoa et de Blanchot, deux noms qui indiquent la teneur des textes et la perspective dans laquelle les auteurs travaillent. Bérard signe l’essai d’ouverture, une cinquantaine de pages génériquement hybrides et d’une lecture à la fois simple et ardue. Il y a quelque chose de Kafka et peut-être de kafkaïen dans son essai, un essai qui, pour sa part, conjugue aussi fiction et examen critique (ça n’a rien d’un reproche). Nature et frontière de la fiction, fonction de l’écriture : les préoccupations de Bérard sautent aux yeux à chaque page, mais . . .
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