Pareil au poète « aux semelles de vent », Jean Désy obéit une fois de plus à l'appel de l'ailleurs. Cette fois, il gagne le Népal, contrée lointaine aux sentiers tourmentés et aux sommets vertigineux. Pas plus que nous, il ne sait jusqu'où il pourra aller. « Question : une vie humaine vaut‑elle une crête sommitale ? Oui ! dans la mesure où l'on est convaincu que la chose à vaincre, c'est soi‑même. Le sommet et soi‑même, ultimement, ne font qu'un. » Formulation équivoque dont le lecteur devra se satisfaire.
Très tôt, Désy est trahi par son corps. Un instant, on peut le croire frappé par le mal des hauteurs. Hypothèse d'autant plus plausible que Désy n'a rien dit d'un quelconque entraînement, lui qui, lors de telle de ses expéditions nordiques, prévoyait tout, jusqu'à la motoneige destinée au cannibalisme mécanique. Non, le mal de Désy . . .
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