J’ouvre le livre à un moment où je me questionne sur ce qui m’anime, où je cherche à activer quelque chose en moi. Fin avril. Il neige. Il pleut en même temps et ces poèmes m’agitent. Un rideau s’écarte.
Ce qui m’appelle, ce qui me frappe d’emblée dans le projet de Bielinski, c’est la résonance, le mouvement qu’elle insuffle aux poèmes. Ses mots sont protéiformes, tracent un cercle parfait, puis deviennent un ruban de Moëbius qui étourdit et porte en lui sa propre disparition. Je pense à ce poème, p. 18 à 21, qui s’étire, se retourne sur lui-même, avant de disparaître : « le commencement est la mort / la mort est la naissance / la naissance est la fin », et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’encre devienne de plus en plus pâle et que les mots s’effacent, laissant une page entièrement blanche.
« [Q]ue reste-t-il encore à défaire » : Bielinski . . .
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