Ce recueil de poèmes s’ouvre sur une citation d’Antonin Artaud qui introduit une œuvre très noire axée sur la désintégration de l’être humain ne se reconnaissant pas en lui-même. Ce que l’on nomme «humanité » semble ainsi en pleine érosion, sous le signe de la calamité, de l’infortune existentielle. Nous ne pouvons que nous référer aux ténèbres, à l’absence quasi totale de sens. On nous dit : « La zone sinistrée / s’étend comme une lave / derrière les paupières / rideaux déchirés / qui ne cachent plus grand chose / des horreurs du jour ». On ne peut parler d’« avenir » pour une humanité désertifiée, folle. Le seul fait de vivre apparaît à l’auteur comme un pur acte de lâcheté… malgré la souffrance qui vrille nos vies erratiques.
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