Mon bruit, Grand Prix Quebecor du Festival International de la Poésie 2012, est le dernier volet de la puissante trilogie Les chroniques de l’effroi de Normand de Bellefeuille, amorcée par Mon nom, que suit Mon visage. L’engouement général à l’égard de cette suite d’œuvres est bien mérité ; l’auteur atteint ici des sommets de pureté et de vérité.
Le bruit, mon bruit, prend sens par rapport au nom et au visage, qui sont, dit le poète, « des servitudes sans fin », « des territoires d’inachèvement », comme la parole. Le bruit, lui, est réconciliation avec le monde parce qu’il se tient hors du dire. Le bruit, mon bruit, c’est celui que font les fruits bien mûrs, les forêts, ces choses qui nous mènent vers la lenteur. « Vieux / on ne sourit plus / qu’aux bruits minuscules . . .
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