Le portrait est sévère non pas tant à cause de la détestation que l'auteur vouerait à Ignatieff, mais en raison des textes et des comportements d'Ignatieff lui-même. Ce que Pierre Dubuc peut écrire de pire au sujet du leader libéral provient, en effet, de la bouche ou de la plume de l'homme politique. La preuve est ainsi offerte par Ignatieff lui-même de ses multiples volte-face, de ses connivences souterraines avec l'impérialisme étatsunien et des distorsions qu'il introduit dans la doctrine des droits fondamentaux pour la mieux asservir. Même l'hérédité d'Ignatieff, dont le lecteur moyen se serait peu préoccupé, s'intègre au passif du personnage parce que celui-ci a tenu à s'en draper. Pour peu que l'Ignatieff réel soit aussi prétentieux et mauvais stratège politique que dans ce portrait, le chef du Parti libéral du Canada n'a nul besoin d'ennemis.
Rien n'est . . .
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