Jacques Brunet est natif d’Ottawa. Il a été professeur et traducteur. On lui doit une monographie sur Albert Laberge (1969), des jeux de mots poétiques, Accords et cris (1995) et ce qu’il appelle une agacerie, Ah!…sh*t ! (1996).
C’est un auteur à la recherche de nouvelles formules littéraires, ici un roman-théâtre, une pièce en trois actes dont les scènes portent les noms des parties de la messe, telle qu’on la célébrait autrefois, en latin. En fait, le texte est plutôt écrit comme un roman : il n’y a aucun dialogue et pas d’office religieux non plus !… L’intrigue couvre une période qui s’échelonne entre 1949 et 1988. Les personnages, quatre, sont seuls en scène, à tour de rôle, pour nous présenter leur vie : le père, la mère, le fils, et finalement l’oncle, curé et meilleur ami du père. Il y a également une fille, dont on parlera abondamment mais qu’on ne verra pas. La famille est francophone, catholique et elle vit à Ottawa. À la lecture des monologues pathétiques que nous livrent les personnages, on se demande ce qui est le pire dans leur situation : l’origine, le milieu ou la religion ?
Je vous laisse le découvrir en parcourant ce roman-théâtre écrit avec une vérité et une sensibilité qui me sont allées droit au cœur.