Parmi les voix nouvelles de la littérature francophone, celle d'Alain Mabanckou est à surveiller de près. Depuis quelques années, le romancier et poète originaire du Congo-Brazzaville construit une œuvre d'une grande qualité formelle, dans laquelle se déploient avec verve et tonus d'appréciables dons de conteur et un esprit inventif qui n'hésite pas à bousculer les usages narratifs. On a pu le voir avec African psycho, cette parodie du controversé roman de Bret Easton Ellis, retraçant, plutôt que la trajectoire meurtrière d'un désaxé golden boy de Wall Street, l'itinéraire d'un criminel raté, où la cocasserie prend vite le pas sur l'extrême violence de la situation. De même, Verre cassé, fable aux relents rabelaisiens annonçant Mémoires de porc-épic, raconte la geste « très horrifique » des clients éclopés d'un bar congolais crasseux. R . . .
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