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Mode lecture zen

NUIT BLANCHE

Blanche Paquette a exposé, à plusieurs reprises et dans des lieux différents, des œuvres qui frappent par leur composition particulière : des cercles et des polygones qui soutiennent la couleur et que renforcent des motifs colorés ; ce sont des mandalas. Elle explique la genèse de ce projet et son choix à travers un texte et dans une entrevue accordée à Jean-François Malherbe. Le livre, paru chez Fides, nous introduit par ailleurs à cet art particulier associé généralement aux cultures orientales, un art fait de diagrammes à significations ésotériques, qui aide à la méditation. La particularité de la composition des mandalas est que les cercles concentriques qui la définissent lui donnent l’allure d’un « psychocosmogramme » en conduisant le regard vers son centre, le point de stabilité, par opposition au mouvement centrifuge et centripète des éléments périphériques. Ce centre est vu, dans la tradition hindoue, comme le centre du monde, siège du divin.

Le mandala est certes au départ lié au bouddhisme, cependant sa structure est basée sur une connaissance du monde, de la terre, des systèmes solaires. Cette même structure peut se trouver dans le monde animal, végétal et même au-delà : dans les mouvements ondulatoires à la surface de l’eau, dans les rosaces des cathédrales, par exemple. Elle a donc un caractère universel et peut, dès lors, servir de support matériel à la pensée de l’homme quel qu’il soit, quelles que soient sa culture et son appartenance religieuse. N’est-ce pas une structure analogue qu’a utilisée Léonard de Vinci dans son étude des proportions humaines, pour illustrer, selon l’esprit de la Renaissance, le fait que l’homme est la mesure de toute chose ?

Blanche Paquette découvrit un jour les vertus des mandalas et ce fut alors le début d’une grande aventure à la fois esthétique et thérapeutique, qu’elle veut partager avec nous dans cet ouvrage agrémenté de ses œuvres.

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