Dès son premier roman, L'homme blanc (Le Quartanier, 2010), qu'elle a revu et corrigé pour une réédition sous le titre de Kolia (Gallimard, 2011), Perrine Leblanc a recueilli plusieurs prix prestigieux et s'est attaché un lectorat curieux de ses œuvres à venir. Voici Malabourg, du nom d'un village fictif de la Gaspésie qui suggère un bourg qui aurait mal. Mal qui se vérifie jusqu'à un certain point, celui d'une société éloignée, fermée sur elle-même, en deuil de trois jeunes filles assassinées. La première partie amorce une fresque dépeignant des personnages secrets, esseulés, marginaux, bref un espace propice à l'éclosion du crime.
Une atmosphère de désolation, mais pas misérabiliste, parce que rendue par un narrateur au regard de poète, semble-t-il, plus sensible au pittoresque qu'inquiet, malgré les crimes crapuleux camouflés sous le couvert . . .
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