Voici un petit livre écrit d’une façon bien romantique. Aucune lourdeur, les mots coulent comme une rivière sans obstacle. Geneviève Georges y raconte une légende douce et imagée d’un peuple asiatique. Ce roman qui a l’allure d’un conte repose sur le personnage d’un spectre, celui de l’ancêtre Tohé, qui souffre d’une grande peine d’amour. Afin de conquérir le cœur vengeur de Dang Dao, fille des montagnes Yao, Tohé utilisera tantôt la force, tantôt la douceur, déposant ses mots d’amour au cœur de fleurs de papier. Quelques générations plus tard, Tohé sera attiré par un petit garçon, Bounritt, qui connaîtra le même sort que lui : il aimera une femme qui ne l’aime pas. Tohé restera à ses côtés pour l’aider à séduire cette jeune femme, Lamaï, amoureuse d’un Australien aux yeux bleus. Avec l’Australien, Lamaï construira un hôtel et une maison, mais ce bonheur sera de courte durée. C’est le cœur en miettes qu’elle reçoit une lettre d’adieu et voit sa maison partir en fumée. Bounritt profitera de cette occasion pour l’inviter chez lui. D’autres personnages partagent la vie de Lamaï et de Bounritt : Ya, la servante de Lamaï, qui accouchera d’un enfant eurasien, Lenna, la sage-femme aux pouvoirs divinatoires. Le récit s’enveloppe d’une touche de poésie, de magie et de moments féeriques.