Michel Freitag est professeur émérite au Département de sociologie de l'Université du Québec à Montréal. Dans son essai, L'impasse de la globalisation, il présente une histoire sociologique et philosophique du capitalisme, sous forme d'entretiens avec Patrick Ernst, qui enseigne la sociologie à la Haute École de travail social de Genève.
L'auteur fait d'abord la distinction entre la globalisation et la mondialisation. La première est, affirme-t-il, caractérisée par « l'accélération formidable d'un seul modèle économique de progrès, propre à la seule civilisation occidentale », modèle que les adeptes du néolibéralisme veulent imposer à l'ensemble du globe. Quant à la mondialisation, elle consiste plutôt en un accroissement des échanges diversifiés entre les sociétés, tels qu'ils se produisent déjà depuis des siècles. L'humanité a maintenant le choix entre « la voie difficile de la 'mondialisation' [et] la voie facile mais humainement destructrice et . . .
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