L’immigrant apporte toujours une part de mystère. Dans son pays d’accueil, souvent il fonde une famille, se fait des amis, mais rarement il se révèle totalement. Demeurent ainsi parmi ses proches une multitude de questions : qui était-il vraiment ? Qu’a-t-il fait ? Quelles sont les terres qu’il a habitées, qu’il a visitées ?
Il arrive alors qu’un enfant, petit enfant curieux, se mette à faire des recherches. C’est très à la mode aujourd’hui de rechercher ses origines. En témoignent ces nombreux sites et associations qui invitent à s’adonner à la généalogie ou encore ces émissions de télé du genre Qui êtes-vous ?
L’envie de percer le mystère de l’immigrant peut être déclenchée par divers éléments selon le lien qui existe entre l’immigrant et la personne curieuse. Pour Hélène, étonnamment, c’est un accident au cours duquel elle a heurté et tué un chevreuil sur la route de Wawanichou. Elle retourne sur les lieux quelques instants plus tard et ne trouve pas l’animal heurté, ni aucune trace de ce « crime » dont elle a été l’auteure, comme si rien ne s’était passé. C’est de cette manière que son père avait aussi disparu, comme évaporé. Il s’appelait Walter Zdovetski, mais était connu sous le diminutif de Zdov. Un nom pareil, c’est déjà toute une histoire.
Elle décide alors d’aller à sa recherche, même s’il lui faut parcourir le monde. Compte tenu de son âge à elle, il est peu probable qu’elle le retrouve vivant. Mais, à défaut de le revoir, de lui poser directement toutes ces questions qui lui trottent dans la tête, elle pense qu’elle trouverait sûrement des indices, des pistes, des personnes qui l’amèneraient à connaître enfin vraiment ce père. Et là commence cette merveilleuse aventure contée dans L’histoire de Zdov.
Le style est léger et captivant à souhait ; le texte est présenté en courtes séquences, comme peut le faire une réalisatrice d’émissions télévisée et de documentaires. Ces séquences sont illustrées de charmantes images : des dessins à l’encre de Mathieu Mondoux dans lesquels on trouve tout le merveilleux de ces contes qu’il aime et qui nous sont familiers à tous. Ici encore, et selon la tradition établie par cette collection des éditions du Passage, un dessin de Mathieu Mondoux est offert en format carte postale.
ESPACE PUBLICITAIRE
DERNIERS NUMÉROS
DERNIERS COMMENTAIRES DE LECTURE
Loading...