À côté de ses grands mérites, ce livre comporte plusieurs aspects déroutants. Le survol des exactions commises par l'occupant français aux dépens des Algériens reprend, avec une fidélité équivoque, les informations déjà présentées par Assia Djebar (L'amour, la fantasia, Lattès, 1985). Non dans le mot à mot d'un plagiat, mais dans les similitudes avec une recherche établie ailleurs et interceptée au passage. Certes, l'objectif n'en est que mieux atteint, puisque les preuves soumises au lecteur bénéficient d'un double endossement, mais un doute persiste : ces informations font-elles aujourd'hui partie d'un survol largement diffusé du passé colonial de la France ou Hadjadj marche-t-il un peu trop aisément dans les traces d'Assia Djebar ? J'ai bien dit doute et non verdict de culpabilité.
Ce doute abandonné sur la touche, le récit offert par Hadjadj suscite l'admiration et la reconnaissance. La . . .
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