Le moins que l’on puisse dire est que Gaétan Breton et Jean-François Blain ne sont pas d’accord avec certaines orientations prises par le premier ministre Lucien Bouchard, le ministre Guy Chevrette et le président d’Hydro-Québec André Caillé quant à la gestion du secteur de l’énergie au Québec. Dans leur essai Les mauvais coûts d’Hydro-Québec , les auteurs s’élèvent d’abord vigoureusement contre la dénationalisation de l’électricité que, selon eux, projettent le gouvernement québécois et la direction d’Hydro-Québec. Cela, assurent-ils, sonnerait le glas de la tarification uniforme sur l’ensemble du territoire du Québec. Ils s’insurgent également contre l’exportation d’électricité vers les États-Unis et les autres provinces lorsque les réserves d’hydraulicité ne sont pas suffisantes. Ils mettent d’ailleurs en doute le profit à tirer de telles ventes. Ils accusent finalement le gouvernement de mener ce dossier en catimini et s’indignent de la propension d’Hydro-Québec au secret.
Gaétan Breton et Jean-François Blain sont très au fait du dossier de l’énergie au Québec. Ils ont notamment représenté le Parti québécois de Montréal-centre et de Montréal Ville-Marie devant la Commission parlementaire de l’économie et du travail lors de l’examen du Plan stratégique d’Hydro-Québec en février 1998. Afin d’aider le lecteur à mieux comprendre ce qui est en jeu, ils ont inclus plusieurs graphiques et tableaux dans leur ouvrage.