L’analyse de l’œuvre d’un auteur peut se faire par plusieurs voies. Premièrement, la royale, à savoir les textes manuscrits et publiés de son vivant ou pas. Puis, la secondaire, soit la correspondance, qui permet de constater les influences et les doutes, en amont comme en aval d’une ou de plusieurs œuvres. Finalement, les marginales, celles découvertes une fois l’auteur décédé, par les chercheurs curieux et patients. Dans ce groupe se retrouvent les notes écrites à la main dans les marges de documents, qu’il s’agisse de livres, d’épreuves ou de carnets personnels. Bien que souvent plus difficiles d’accès parce que mal identifiés, oubliés ou négligés, ces matériaux sont riches en découvertes et en analyses, car, selon Jacinthe Martel, elles recueillent « les traces des sentiers imprécis que l’écrivain a pu emprunter ». Vestiges de l’écriture, cette matière rare peut se transformer en terreau fertile avec lequel le connaisseur peut r . . .
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