Jean-François Vézina définit ainsi la synchronicité : « il s’agit de deux événements qu’aucun lien ne relie selon la causalité classique, et qui pourtant, en survenant simultanément, créent du sens pour la personne qui en est le sujet ». Ce sont des coïncidences qui n’en sont pas vraiment, des événements qui viennent interpeller. Il pourrait notamment être question de synchronicité lors de certaines rencontres significatives avec des personnes, des livres, des films ou des lieux.
Dans Les hasards nécessaires, l’auteur donne plusieurs exemples dont quelques-uns tirés de sa propre expérience. Certains extraits de livres et de films sont aussi lus du point de vue synchronistique. Le lecteur est cependant prévenu que tout hasard ne doit pas être interprété comme synchronicité et que, d’ailleurs, cette notion n’a pas été prouvée scientifiquement. « De toute l’œuvre de Jung, [elle est] une des notions les plus risquées », écrit l’auteur.
La rencontre synchronistique est un des éléments les plus intéressants abordés par Jean-François Vézina. Elle survient généralement lorsque le sujet est en « période de nécessité de transformation psychique » et elle peut le transformer radicalement. L’auteur explique ainsi comment reconnaître une rencontre synchronistique : « [elle] fait fortement écho extérieurement à un état intérieur. Cet état se traduit notamment par de nombreuses coïncidences pleines de sens, une forte charge émotionnelle qui prend parfois des années à se dissiper, si elle se dissipe. Cette rencontre témoigne de transformations, dans notre personnalité, qui se traduiront par exemple par une ouverture à de nouveaux intérêts, à de nouvelles cultures, à de nouveaux goûts musicaux ou littéraires, à de nouvelles activités, etc. »
En somme, la synchronicité est un concept quelque peu mystérieux que le livre de Jean-François Vézina permet de mieux comprendre. Après tout, il n’est pas désagréable de croire que l’univers puisse nous faire des clins d’œil.