Un livre de langueur, construit avec minutie et qui épouse le mouvement du souffle comme celui des vagues ; une invitation à danser avec la fatigue.
J’ouvre Les grandes fatigues un dimanche matin. C’est congé, il fait soleil, la maison est fraîche et les seuls mots qui me viennent à l’esprit sont ceux du Jean-Claude des Valseuses : « On n’est pas bien là ? » Je me laisse bercer par les deux brèves parties en forme d’allégorie sur des gens qui vivent en marge, sur le bord de l’eau, par les neuf sections qui creusent les profondeurs de la fatigue, par ces « Échos », où la poète ouvre sa bibliothèque sous mes yeux et mêle sa voix ou plutôt, dialogue, avec celles de René Lapierre, Maurice Blanchot, Sylvia Plath, entre autres, qui viennent boucler le livre.
Les premiers poèmes mettent en lumière une sensation d’égarement, de perte de sens, un désir de se . . .
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