Un agent du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) est tué, à Montréal, au cours d’une opération contre un réseau croate de trafic d’armes et d’œuvres d’art. La victime est un ami et ancien frère d’armes d’Alexandre Jobin, qui accepte de prendre le relais.
L’antiquaire et ex-militaire autrefois déployé dans les Balkans Alexandre Jobin reprend du service afin de découvrir les circonstances qui ont conduit son ami Ian Fitzgerald à être assassiné lors d’une enquête pour le compte du SCRS. Celui-ci était sur la piste d’un dangereux réseau de trafiquants croates et italiens opérant à partir de la métropole québécoise. Jobin se trouve donc, à son tour, entraîné dans un déferlement d’événements qui le mèneront de Québec à Montréal, puis sur le plateau du Karst, en Croatie, en passant par la Slovénie et la ville de Trieste, en Italie. Mais ce fameux plateau ne lui est pas étranger : quinze ans plus tôt, il y a vécu des moments tragiques au cours de son affectation dans l’armée canadienne, pendant la guerre des Balkans. Cette fois-ci, s’il n’est pas appuyé par les ressources militaires de la force d’intervention en ex-Yougoslavie, cela ne signifie pourtant pas qu’il sera seul pour affronter ses redoutables ennemis. Des alliés bien résolus se joindront en effet à lui afin de l’aider à boucler son enquête et à clore des contentieux remontant à sa participation, en tant que major, à la force d’intervention de l’OTAN.
André Jacques met ici en scène pour la septième fois son personnage d’Alexandre Jobin. À un certain nombre de reprises, dans ce nouveau polar, il est fait référence aux précédentes aventures de son protagoniste de prédilection. Mais la lecture des ouvrages antérieurs n’est aucunement indispensable à la bonne compréhension de la présente intrigue. Celle-ci se déroule à un rythme fort soutenu, ce qui n’empêche pas l’auteur d’agrémenter son texte de descriptions de personnages et de lieux originales et peaufinées jusqu’à l’excellence. Les personnages sont bien campés, la trame s’avère plausible et la langue est vivante et naturelle. De plus, le canevas historique et spatial de l’intrigue révèle un remarquable travail de documentation. En somme, voici un roman policier palpitant et particulièrement bien ficelé.