Christine Eddie, qui s’est fait connaître en tant qu’auteure de nouvelles, vient de publier son premier roman chez Alto. Du coup, elle remporte le prix France-Québec et séduit plusieurs critiques québécois. Ce que son livre peut avoir de particulier ? L’un des éléments qui semblent avoir soulevé l’enthousiasme de la presse est l’écriture poétique de la nouvelle romancière. C’est avec une sensibilité manifeste que l’écrivaine nous décrit un univers marqué par la fragilité, ce qui donne au roman une partie de son charme. En outre, Eddie ne craint pas d’aborder des thèmes qui sont en voie de disparition dans nos représentations de la société moderne : la beauté, le bonheur et l’amour pur qui ne s’amenuise pas avec le temps. Ces bienfaits se trouvent dans la nature et les endroits isolés (quelque part, à une époque pas si lointaine, à Rivière-aux-Oies), loin de la civilisation des entrepreneurs et des grands projets de développement commercial. En plus d’être cultivés à l’abri des regards, ils naissent dans l’intimité de personnages qui vivent avec de vieilles blessures. L’histoire, à travers les fragments qui donnent à la narration une apparence fugitive, prend ainsi un goût doux et amer. Le ton parfois grave des Carnets de Douglas empêche l’auteure de tomber dans un lyrisme doucereux. Par ailleurs, le récit contient des détails touchants et émouvants, mais jamais l’écriture ne perd sa légèreté. Bref, pour ceux qui ont envie de faire une nouvelle découverte dans le domaine de la littérature québécoise ou qui cherchent, dans la lecture, un refuge chaleureux.
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