L’histoire d’amour de plus 700 ans entre un grand brûlé polytraumatisé tourmenté par un serpent qui habite sa colonne vertébrale et une sculptrice schizophrène polyglotte suit son cours dans une chambre d’hôpital puis dans la forteresse où la sculptrice extrait de la pierre d’affreuses gargouilles. Ce conte dantesque va et vient entre le récit des hauts et des bas d’un narrateur jamais nommé, ex-star du porno, qui survit à un accident de voiture, et la narration de Marianne Engel, qui affirme l’avoir connu à l’époque médiévale où ils auraient vécu ensemble de périlleuses aventures. C’est entre ses intenses périodes de transe créatrice que Marianne Engel raconte au narrateur leur long périple à travers les siècles qui débute au XIVe siècle au couvent d’Engelthal en Allemagne où elle fait sa connaissance sous les traits d’un jeune mercenaire gravement brûlé
Andrew Davidson serait-il la réincarnation de Virgile ? Voilà une question qui hantera les adeptes de la transmigration des âmes après avoir lu Les âmes brûlées car, dans cette histoire rocambolesque, Dante, auquel il est maintes fois fait allusion, ne serait pas vraiment dépaysé, surtout lorsque le narrateur, en manque de morphine, bascule en enfer.
À mi-chemin entre le fantastique, le récit historique et le manuel sur le traitement des grands brûlés, il semble que cet étrange roman, qui m’est souvent tombé des mains, fait un tabac À condition de goûter le genre, cette fantaisiste thèse pythagoricienne rassasiera sans doute les lecteurs de légendes, de contes fantastiques, d’histoires de Vikings, de science-fiction car, décidément, Davidson en met plein la vue dans son premier roman !