Qu'un premier roman révèle un nouveau venu brillant et prometteur n'est pas, en soi, un phénomène inhabituel. Mais qu'un premier roman fasse sentir que son auteur a trouvé le ton juste et qu'il maîtrise les ficelles de la narration comme s'il était un vieux routier, voilà qui est plus rare. C'est pourquoi L'enlèvement de Bill Clinton constitue un événement. Né en 1972, Cyrille Martinez signe avec ce livre un récit percutant, qui nous fait vite oublier le caractère fictif de ce témoignage sur Sarajevo en guerre.
Le titre à lui seul est une jolie trouvaille. Inutile de chercher dans les archives des journaux des renseignements sur un kidnapping de l'ex-président américain. L'enlèvement de Bill Clinton évoque l'état d'isolement désespéré dans lequel les Sarajéviens ont été catapultés quand ils ont vu leur ville à feu et . . .
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