La grâce d'un tel livre fait oublier qu'il a fallu l'attendre. Douze ans ont filé, en effet, depuis la merveille qu'était La mémoire en fuite (Boréal). L'immersion d'Anne Michaels dans les doutes, les déchirements et les regains de la vie est, cependant, si hors du commun qu'il s'impose de la remercier. En sa compagnie, chacun réévaluera ses perceptions de la compassion, de l'oubli, du deuil, du remplacement, du don. Ce livre est de ceux qui méritent d'occuper la table de chevet et de se rouvrir tantôt pour la méditation de deux paragraphes, tantôt pour une plus longue écoute de Jeanne, d'Avery ou de Lucjan.
Les audaces – les présomptions? – de l'ingénierie moderne captent l'attention à plusieurs reprises. Le barrage d'Assouan provoque le déplacement des colosses d'Abu Simbel pour leur éviter la noyade. L'ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent . . .
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