Ce matin, le ciel est gris-blanc et il pleut sur Saint-Roch. Les fenêtres ouvertes laissent entrer le son d’une pluie tellement bienvenue, des roues de chars sur l’asphalte mouillé et la rumeur voisine des poèmes de Christian Girard.Dans la préface qu’il signait dans Scrapitude (Moult Éditions, 2011), premier livre de l’auteur, le poète Alain Larose écrivait que les poèmes de Girard, inscrits dans une démarche de « littérature erratique », savaient exactement où aller s’égarer. C’est la même impression qui m’étreint tandis que je plonge dans Le temps qu’il fait, livre où faire un pas de côté devient nécessaire, où la poésie se déroule sur un fil tendu entre critique sociale, rêverie, humour brillant, inquiétude bien sentie, révolte et tendresse.Les « Trésors violents », première suite du recueil, sont des tableaux aux teintes sombres et organiques, comme . . .
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