Alain Beaulieu est connu pour ses romans sur la ville de Québec, pour sa manière habile et truculente de dépeindre un milieu. Dans Le postier Passila, il change de décor, ce qu'il avait fait aussi dans certains romans pour la jeunesse, non sans conserver ce rapport intrinsèque avec le lieu. L'action se déroule dans un village latino-américain imaginaire nommé Luduvia ; un postier de la grande ville (jamais nommée, et évoquée comme un repoussoir, un monde hostile et éloigné) accepte une affectation dans un bled, loin des tracas amoureux de la cité et des manigances de ses collègues. Eduardo Passila arrive au sein d'un espace nouveau, marqué par une place publique d'où chacun se scrute, surtout lui, l'étranger qui vient révéler les tensions qui couvent dans chaque village. Beaulieu dévoile un monde clos, un univers de la rumeur, où la connivence des citoyens impose à un étranger des r . . .
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