L’imagination, celle que l’on appelle la folle du logis, vient « habiter » un appartement. Elle le fait progressivement. Tout commence dans un placard, où le petit Philippe l’a confinée, en même temps que ses angoisses et ses souffrances. Le père de Philippe est décédé sous ses yeux, il n’y a pas un an. L’accident a été violent, assez pour que l’enfant enfouisse les images horribles dont il a été témoin. Si les images sont cachées, les sentiments restent bien présents. La peur d’être emporté par la mort n’importe où, à tout moment, la phobie de l’obscurité, l’inquiétude de perdre ceux qui restent ; tout ça devient le quotidien de Philippe et le suit dans le nouvel appartement que sa mère vient de trouver, au sein d’une immense propriété, mystérieusement habitée par sa seule propriétaire Philippe lui-même, sa mère, son chat, son canari et son poisson seront les victimes de l’imagination du garçon. Cette imagination, malade des images dévastatrices laissées par la mort du père, va créer des monstres, des vrais, qui agissent et font couler le sang.
Une fiction où le héros, plus spectateur qu’acteur, reste sympathique malgré l’horreur que ses chimères génèrent.