La décennie 1960-1970 fut marquée en Occident par la libéralisation des mœurs, entraînée, entre autres, par la disponibilité des moyens de contraception, l'accès au divorce, la dépénalisation de l'avortement et la confirmation de la place des femmes sur le marché du travail. De plus, tout devenait permis, et l'amour se vivait librement. Pascal Bruckner décrit très bien le phénomène en affirmant qu'« on voyageait de lit en lit mieux qu'à la surface du globe ».
Et puis survinrent le sida, le capitalisme dur et l'imposition d'un ordre moral qui épuisèrent le mouvement. Pour celles et ceux qui écrivaient sur les murs qu'il est interdit d'interdire, ce fut le constat, pénible, que la liberté n'était pas un relâchement mais un surcroît de responsabilité. « Elle résout moins de problèmes qu'elle ne multiplie les paradoxes », écrit l'essayiste. De plus, les adeptes de l'amour . . .
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