Comment sera le monde en 2025 ? Nombreux sont ceux qui aimeraient le savoir. En particulier les chefs de gouvernement, dont le plus puissant : celui qui siège à la Maison-Blanche. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les spécialistes du renseignement américains rédigent des études de prospective. Depuis quelques années, le résultat de leur réflexion est accessible au public. Le nouveau rapport de la CIA est le quatrième compte rendu quinquennal de la CIA à être publié par le Conseil national du renseignement américain. Bien sûr, même les experts ne peuvent connaître l’avenir avec certitude. Mais il est possible d’envisager des voies probables, en tenant compte des tendances déjà amorcées et des fractures quasi inévitables. Ainsi, il est relativement aisé de prédire que de sérieux problèmes dus au réchauffement de la planète et à la détérioration de l’environnement risquent fort de se présenter. Des problèmes qui auront des incidences sur la disponibilité d’eau, de nourriture et de sources d’énergie. Et dont les effets seront amplifiés par la croissance démographique mondiale et le vieillissement de la population dans plusieurs pays. De même, on peut présumer que va se poursuivre « le transfert mondial de la richesse et de la puissance économique auquel nous assistons ‘ grosso modo orienté de l’Occident vers l’Orient ». Cela aura pour effet que, « [d]’ici à 2025-2030, la partie du monde considérée comme pauvre aura été réduite d’environ 23 %, mais les pauvres ‘ soit toujours 63 % de la population du globe ‘ seront relativement plus pauvres ».
D’autres conjectures proposées sont nettement plus aléatoires. Ainsi en est-il de quatre « scénarios planétaires » fictifs évoquant notamment l’essor d’une « Organisation de coopération de Shanghai », devenue l’égale de l’OTAN, et la dévastation de New York par un ouragan dû au réchauffement de la planète.
Afin de mieux étoffer Le nouveau rapport de la CIA, les analystes américains ont consulté des experts de plusieurs pays et champs d’activité. Et le résultat est sans conteste captivant. Il ne faut pas oublier de souligner l’excellent prologue rédigé par le journaliste, historien et spécialiste de la géopolitique français Alexandre Adler.