Voilà un petit livre formidable qui risque, hélas, de ne pas faire beaucoup parler de lui, puisque l'éditeur romain Portaparole n'est guère distribué de ce côté-ci de l'Atlantique. Contrairement au couvre-chef de Franz Kafka qui a inspiré à Patrice Martin une savoureuse intrigue inventée de toutes pièces (Le chapeau de Kafka, L'instant même, 2009), Le manteau de Proust s'appuie sur une suite de rebondissements véridiques. Un jour qu'elle interviewait le costumier Piero Tosi, célèbre pour sa collaboration avec Luchino Visconti, Lorenza Foschini s'est mise à évoquer Marcel Proust, qu'elle connaît bien, pour avoir traduit en italien un recueil d'inédits intitulé Ritorno a Guermantes ("Retour à Guermantes") pour les éditions Studio Tesi. À l'époque où Visconti voulait adapter À la recherche du temps perdu, des repérages effectués dans Paris ont mis Tosi en contact avec . . .
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