L’œuvre de Francine Noël est construite autour de la tétralogie de « Maryse », fresque romanesque aussi ludique que totalisante. À ce noyau, on peut dorénavant attacher une deuxième catégorie, à savoir le récit intime de filiation, auquel se rattache aussi La femme de ma vie, plus proche du témoignage et des mémoires que de l’imagination hybride dont nous avait habitués Noël. Dans Le jardin de ton enfance, une grand-mère prénommée Francine, mais surnommée Nana, s’adresse à son petit-fils Émile, dans un journal qu’elle tient de la naissance du garçon jusqu’à ses sept ans, l’âge de la raison. De ce fait, Noël renoue avec l’écriture diariste qu’elle avait pratiquée dans Nous avons tous découvert l’Amérique, mais en infléchissant le propos, pour mieux faire ressortir la vie familiale éclatée d’Émile, le rapprochement . . .
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