Curieux livre, d’un romantisme assez anodin, dans lequel s’exprime une grande dévotion à Rousseau sur fond de conversations mondaines portant sur les préoccupations artistiques ou intellectuelles des principaux protagonistes… jusqu’à la page 140. Là le rideau s’ouvre enfin sur le drame qui apporte à Claire, l’héroïne, les réponses à l’angoisse qui l’obsède à propos du voyage de sa mère à Paris, il y a plusieurs années.
Comme en un kaléidoscope, les multiples facettes du drame se répercutent chez tous les personnages du roman, traçant à chacun une voie enrichie par la découverte de cette nouvelle vérité.
Je m’étais dit au début, un peu lassé de ces confidences entre femmes : « Heureusement qu’il y a Rousseau pour donner un peu de consistance à ces bavardages » ; mais il fallait poursuivre la lecture pour découvrir l’intensité d’un dénouement riche en émotions, avant d’abandonner le vieux Rousseau, malade et pitoyable, au malheur de ses derniers jours à Ermenonville.