C’est un roman puissant, en circuit fermé, sombre mais touchant, que nous offre Julien Suaudeau. L’auteur, qui en est à son deuxième ouvrage, s’intéresse ici à la détresse de jeunes vivant de petits boulots dans une France froide et ténébreuse.
L’histoire débute à Évreux, dans une Normandie où le soleil trouve rarement refuge. Et elle finit en Syrie, dans le chaos infernal des combats djihadistes, où le nihilisme le dispute à la déraison.
Le narrateur et protagoniste du roman se laisse glisser dans une fluidité de plus en plus morbide d’événements qui semblent échapper à sa volonté. À Évreux, il est un petit salarié sans perspectives, lié à des camarades fils d’immigrants, et subit la violence de son beau-père : un déchaînement d’énergie qui tranche singulièrement avec son apparente passivité, qui est aussi un trait de sa mère, à laquelle il est grandement attaché malgré tout.
Son seul rayon de bonheur est la présence furtive de St . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion