Edgar Morin disait du cinéma que, sous sa volonté de faire vrai, celui-ci était invariablement connecté, sans égard au genre adopté, avec le monde du rêve, des fantasmes et d’une certaine animalité irrationnelle. L’hypothèse du sociologue se révèle d’autant plus vraie pour le gore et la pornographie.
Caractérisé par une abondance de sang et de démembrements, le gore serait né au tournant des années 1960. Linda Williams, mère des porn studies, définit pour sa part la pornographie comme un usage particulier de l’« on/scenity », à savoir la volonté de mettre en scène ce qui, par rapport à la sexualité, reste généralement contenu dans la sphère privée : corps nus, organes sexuels, orgasmes, etc.
En insistant sur la monstration des fluides corporels (sang et sperme), nous dit Éric Falardeau, ces deux genres exprimeraient un rapport trouble au corps. C’est la thèse que ce dernier soutient dans . . .
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