Nul besoin de présenter Robert Ludlum, que l’on considère depuis des années comme le maître incontesté du suspense. Avec Le code Altman, écrit à quatre mains avec Gayle Lynds, Robert Ludlum complète le quatrième volet de son cycle du Réseau Bouclier. C’est donc sans surprise que l’on retrouve Jon Smith, agent du fameux réseau, qui part cette fois pour Taïwan enquêter sur un présumé trafic de produits chimiques prohibés qui pourraient servir à la fabrication d’armes de destruction massive (toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure fiction).
« Un adage qui avait cours à Washington voulait que les avocats contrôlent le gouvernement, mais que les espions contrôlent les avocats. » Le ton est donné dès la première page. Ça ressemble à du Ludlum et c’est bien du Ludlum. La théorie du complot se met en branle et notre héros aura à affronter, selon la loi du genre, une série de traquenards, de meurtres et de trahisons, s’efforçant tout à la fois d’être efficace et de ménager l’équilibre diplomatique fragile entre la Chine et les États-Unis. À défaut de quoi le monde pourrait bien basculer dans un conflit nucléaire…
N’évoquons que très brièvement le style, narratif, qui n’a pas grande singularité. Le code Altman, comme Jon Smith, remplit à merveille sa mission. Tous les ingrédients sont réunis : sphères occultes, héros pleins de vaillance, voyages, rythme haletant, proportion réussie de machinations et de secrets, action, suspense… mais des personnages à la psychologie à peine esquissée et une fin, hélas, un peu mièvre.