Raymond St-Amand est garagiste à Acton Vale, une petite ville des Cantons-de-l’Est. Un jour, en rapportant une auto au domicile d’un client, il le découvre mort, la gorge tranchée. La victime, Maurice Roy, était un homme efféminé et très solitaire que l’on n’appréciait guère dans la ville. A-t-il été assassiné ? S’est-il suicidé ? Le mystère est entier. Raymond St-Amand se sent un peu responsable de cette tragédie, car malgré la demande pressante de Roy, il a refusé la veille de lui prêter une voiture jusqu’à ce que la sienne soit réparée. S’il avait accepté, la victime aurait pu quitter la ville et échapper à son triste sort, croit le garagiste. Cela l’incite à mener son enquête. Sa curiosité, ainsi que certains problèmes familiaux, le propulsent dans une cascade d’événements violents auxquels il était loin de s’attendre…
Ce premier roman de Roger Lafrance est très bien ficelé et tient en haleine jusqu’à la dernière page. C’est un excellent roman policier dans lequel on découvre une certaine critique sociale, comme c’est souvent le cas chez Simenon. D’ailleurs, à mon avis, Le canon sur la tempe n’a rien à envier à bien des polars étrangers et a le grand mérite de ne pas verser dans la mode actuelle des tueurs en série. Comme quoi l’herbe n’est pas toujours plus verte chez le voisin. Roger Lafrance : un auteur à surveiller !