John Rebus se fait vieux mais son caractère et ses travers ne s’améliorent pas pour autant. Bien au contraire Pourtant, on a toujours un petit faible pour cet inspecteur récalcitrant et opiniâtre. Dans L’appel des morts, Édimbourg se prépare à accueillir le G8 et l’on s’active autant du côté des officiels et de la force policière chargée de la protection que du côté des éléments subversifs. Débarquent en effet dans la ville des écolos pacifistes mais aussi des séditieux de tout poil aimant la casse, des hippies du flower power aux skinheads politisés qu’une armada de policiers armés s’affairent à contenir. En toile de fond cependant, la vie continue à Gayfield Square et dans les autres postes de quartier. Siobhan Clarke se voit confier l’affaire de Clootie Well où l’on a retrouvé le blouson d’un violeur assassiné. Mais ce violeur était aussi videur pour le parrain de la pègre et roi des tripots d’Édimbourg, Gerald Cafferty
À un an de la retraite, Rebus, plus impudent que jamais, se joint donc à Siobhan pour enquêter officieusement non plus sur un meurtre, mais bien sur la mort violente de trois violeurs récemment libérés de prison. Or, au même moment, un député tombe des remparts du château où se tenait un dîner officiel Voilà, la table est mise pour une autre aventure qui entraînera les enquêteurs sur des pistes s’annonçant prometteuses mais qui, rapidement, n’aboutiront qu’à des culs-de-sac.
On retrouve avec plaisir l’asocial mais néanmoins sympathique John Rebus, ses cigarettes, son pur malt et sa fidèle partenaire Siobhan. Pour cette avant-dernière aventure de Rebus, Rankin a entrecroisé des histoires à saveur politique, altermondialiste et des affaires de famille : qu’ont en commun le G8, les manifestations antimondialisation, les parents de Siobhan, la sœur de Ben, le « suicidé du château », la sœur de la collègue de Rebus, Ellen Wylie, et enfin la mère de Ben Webster ? Pas grand-chose ma foi, si ce n’est qu’ils jouent tous un rôle déterminant dans cette seizième enquête, tricotée serrée, de John Rebus