Si dans son précédent recueil, Manuel de poétique à l’intention des jeunes filles, Carole David s’intéressait plutôt à ce qui fonde une voix, à ce qui en marque le commencement, dans L’année de ma disparition, elle en convoque la fin. Fin aussi du sujet qui écrit, de l’autre, d’un couple, d’un monde, du passé. Se situant après cette mort, les « poèmes ont pris des formes extravagantes » et « des objets étranges sont apparus ».
Les poèmes sont autant de scènes de rêves, et chaque vers une micro-histoire. Comme une suite de photographies, mais de photographies qui auraient été prises en dormant. Le sens nous échappe, bien évidemment, la poète tenant « la phrase en orbite ». Autour de quoi ? De qui ? La poésie de Carole David omet volontairement l’essentiel, l’asphyxie, à moins que, tout simplement, l’essentiel ne fuie. Voilà donc l’histoire d’un sujet qui ne . . .
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