Une main fantôme, celle du père, place un micro devant ses enfants réunis : « [...] ainsi le veut la mise en scène paternelle ». Le P'tit Père démiurge, comme ils l'appellent, jamais à court d'histoires, enregistre ici leurs récits et confessions : « C'est lui tout simplement qui nous imagine ! » précise une des filles. C'est du moins ainsi que Günter Grass nous invite à concevoir et à lire cette manière d'autobiographie de l'auteur du Tambour et du Turbot. Et ça marche. C'est tour à tour et tout à la fois l'histoire d'une famille, celle d'un romancier, celle de l'Allemagne d'une certaine époque, dont on sent que le romancier la regrette. L'Agfa Box du titre, quant à lui, c'est l'appareil photo de la vieille Mariette ou Marie, la nounou, un appareil magique comme la littérature, dont elle ne se sépare presque jamais et qui retient dans . . .
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