Il existe peu d'écritures aussi sensibles et déchirantes, aussi charnelles que celle du romancier Philippe Besson. Après le troublant Un homme accidentel, il nous propose maintenant La trahison de Thomas Spencer. Cette fois encore, Besson nous met en présence des désordres du désir et nous force à explorer les limites qu'un homme peut être conduit, par amour, par passion, à transgresser.
L'histoire est celle de l'amitié qui unit Paul Bruder et le narrateur Thomas Spencer. Amis d'enfance pour la vie, tendres complices d'adolescence, ils sont à bien des égards tout l'un pour l'autre : l'épaule où pleurer, la main à retenir, les lèvres auxquelles se pendre. Ensemble, ils partagent le désœuvrement des jours d'été, l'appel des grands espaces à découvrir, les inoubliables frissons de toutes ces grandes premières qui feront plus tard de la jeunesse le plus insoutenable des deuils à porter. La force première . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion