Au cours d’un vol entre New York et Londres, une soixantaine de passagers décèdent des suites de ce qui semble être une intoxication alimentaire. Présent sur ce vol, Martin Keogh, directeur itinérant d’une firme d’ingénierie génétique, n’avait pas touché au plateau repas car, fatigué, il avait préféré dormir. Intrigué toutefois par l’ampleur de l’intoxication, il subtilise un échantillon du plat apparemment responsable de la catastrophe. C’est ainsi qu’il se retrouve en la possession du seul échantillon du saumon mortel, les autres plateaux repas ayant été systématiquement détruits et remplacés par des plats inoffensifs dont les analyses ne révéleront, bien sûr, aucune anomalie.
Soupçonnant que le saumon avait été génétiquement modifié, Martin mène alors sa propre enquête, au péril de sa vie et de celle des membres de sa famille.
La protéine du diable est le premier roman policier consacré aux OGM qui met l’accent sur leurs dangers potentiels. Thomas Abercorn est d’ailleurs le pseudonyme d’un biologiste travaillant pour une grande société d’ingénierie génétique. L’intention est certes louable, et le fait que l’auteur soit un spécialiste du domaine est un gage de véracité scientifique. Hélas, l’intérêt de l’intrigue est loin de valoir celui du sujet abordé, et on ne peut que déplorer la faiblesse de la traduction française, peut-être en partie due à des carences du texte original.