L'adolescence partage ceci avec le mythique paradis terrestre : quiconque l'a quittée ne peut y retourner. Il n'en conserve ni la langue ni l'imaginaire. L'adulte, qui aimerait accompagner le plus jeune dans ses émerveillements et ses présomptions, est aussi démuni que s'il n'avait jamais osé les mêmes explorations. Que dire ? Comment le dire ? Il est si difficile de trouver le ton juste qu'il faut apprécier comme une heureuse anomalie le récit que propose Marie Gray aux adolescents.
Comme presque toutes ses semblables à tel ou tel virage de . . .
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