Ce beau recueil à l'étrange titre est le premier d'un jeune poète de vingt-trois ans. On peut, ici, parler d'une « suite poétique », de la « chronique » d'un monde marqué par la décadence, le vide existentiel. Il s'ouvre, pertinemment, sur une citation de Nelligan évoquant la perte - sinon la mort - de l'espoir.
Voilà une poésie urbaine très esthétique qui circonscrit sa thématique à la manière d'un Jean-Paul Daoust. La ville de Montréal nous est montrée à la fois dans ce qu'elle a de séduisant et de repoussant. Notre jeune poète n'est pas, d'emblée, très enthousiaste devant ce que lui offre l'existence, mais ne se plaint pas platement. Il constate, il VOIT : « Ma parole s'est déchirée / j'ai pleuré des lettres / il ne restait de moi qu'un mot / versé dans l'évier / voici la nuit broyée dans mes os ». Une rage enrobée de . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion