L’amour est-il une quête impossible ? Ne sommes-nous que des « anges déchus » courant vers l’impossible ? Et pourtant, nous dit Fredric Gary Comeau, il faut savoir goûter la joie vertigineuse des anges déchus. D’un recueil à l’autre, Comeau traite inlassablement des deux mêmes thèmes, réussissant à les explorer de multiples façons : l’amour, toujours inassouvi, mais toujours passionné, et le voyage, longue suite de pays où il porte ce qu’il nomme son « errance » et qui viennent donner à ses poèmes différentes textures.
Le titre n’est pas sans évoquer cette phrase de Baudelaire : « [U]ne ivresse vertigineuse suivie d’un nouveau malaise », tirée de son essai Du vin et du haschisch (1851). Le poète demeure « à l’affût toujours / des appels à l’errance d’anges égarés », tout en étant déterminé à « [cracher] des chants d’anges déchus / jusqu’à ce que les cieux [lui] répondent ».
Les 144 po . . .
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